Jérusalem, ville de toutes les dévotions

Par André Roy le  sous Aventures

La visite des villes saintes de l’Orient et du Moyen-Orient, que ce soit Varanasi en Inde, Lhassa au Tibet ou Mashhad en Iran, revêt toujours un caractère particulier, que l’on soit croyant ou non. De ces villes se dégage une aura, une vibration peu commune que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Jérusalem ne fait pas exception à la règle. J’ai pu le vivre, l’espace de quelques instants, avec quelques membres du groupe lors d’un voyage qui mariait des visites de la Jordanie et d’Israël.

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Nous étions déjà allés au Saint-Sépulcre faire la visite détaillée, mais cette fois, notre guide, Josselin, a proposé à quelques-uns d’entre nous de prendre une marche dans la vieille ville. Avant de rentrer à l’hôtel, nous sommes donc retournés dans cette église qui abrite le tombeau du Christ. Comme la fois précédente, et malgré l’affluence des pèlerins, j’ai senti, dès les premiers pas dans l’enceinte, la dévotion envahir l’espace et combler toutes les aspérités des vieilles pierres qui recouvrent les murs. Cette femme, par exemple, qui dépose son jeune enfant sur la Pierre de l’Onction, dans l’espoir de recevoir des bénédictions, et tous ces gens qui attendent en file de s’agenouiller devant le Rocher du Golgotha, lieu de la crucifixion. L’atmosphère a quelque chose d’irréel…

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Un peu plus loin, nous entrons dans une petite chapelle fermée par une lourde porte de bois. Nous y trouvons un groupe de pèlerins asiatiques en prière. Je m’assois en silence avec les autres sur les bancs libres. La chapelle est baignée par une lumière diffuse, légèrement dorée. Un pèlerin qui semble être l’animateur ou le célébrant se met alors à chanter un hymne très doux mais plein d’émotion, auquel les autres membres du groupe répondent en un chœur harmonieux. L’intensité monte de plus en plus, la mélodie enveloppe la chapelle, et quelques femmes assises à mes côtés tombent à genoux en pleurant, tout en continuant de chanter. Elles lèvent les mains vers le ciel en signe de supplication. Cela se prolonge pendant plusieurs minutes, qui semblent durer une éternité. Je regarde mes compagnons voyageurs et Josselin, assis à l’arrière de la chapelle. Tous sont pris comme moi par l’émotion et l’intensité de cette démonstration de foi. L’hymne terminé, les pèlerins demeurent dans le recueillement et nous nous glissons silencieusement à l’extérieur de la chapelle, un peu secoués. Nous avons vécu un grand moment d’intensité que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

Par André Roy

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